Le walkman Sony
C'est le printemps depuis hier !
Cette simple évocation éveillera chez certains l'envie de fuir le bureau pour flâner dans les rues ou les champs.
J'en fais partie! Je m'imaginerais bien baguenaudant sur un sentier terreux en pleine campagne, parmi une végétation naissante, en écoutant Let the sunshine in sur mon baladeur Sony.
Vous vous souvenez du baladeur Sony qui, en d'autres temps, se nommait "walkman" ?
Ancêtre de l'Ipod et autre ITouch, cette légende est née en 1979 du cerveau de Akio Morita (1921-1999). L'idée du japonais est simple : pouvoir écouter de la musique à tout moment durant ses déplacements. De ce désir personnel, il conçoit un appareil qui révolutionnera notre rapport à la musique.
60 000 exemplaires vendus en 4 mois !
Dans un premier temps, il équipe le dictaphone Pressman de deux prises d'écouteurs. Ce solide petit boitier en plastique offre alors une sensation d'écoute saisissante. Akio Morita améliore son prototype en intégrant un système de haut-parleur stéréo : le walkman TPS-L2 voit le jour !
Son boîtier bleu chromé et ses gros boutons poussoirs séduisent près de 60 000 clients en l'espace de quatre mois !
Et pourtant, le produit est assez lourd (390 g), ne lit que des cassettes en oxyde de fer et diffuse un son de moyenne qualité.
Lady Di a le sien !
Qu'importe! Les campagnes publicitaires sont efficaces et les consommateurs le plébiscitent. Les adeptes trouvent dans cette nouvelle machine un moyen de s'isoler et de s'évader de la réalité!
En quelques années, le walkman Sony évolue. Il s'allège, suit les modes et les codes couleurs, s'adapte à toutes les K7, s'enrichit d'une fonction enregistrement et optimise sa qualité sonore.
Il devient l'ami indispensable d'une jeunesse active, moderne et sportive. Coureurs, skieurs, skatters, sportifs professionnels et journalistes se l'approprient.
En 1982, Lady Di commande le sien : un modèle paré aux armes royales !
Chacun a le sien et les enfants aussi dès1987 avec le modèle My First Sony.
Si le terme "Walkman" est déposé et utilisé au Japon dès 1981, il sera intitulé différemment dans d'autres pays. En France, il devient le "baladeur" avec la politique de "francisation" des mots anglophones. En Angleterre, il est un temps nommé le "Stowaway" (passager clandestin); Aux Etats-Unis, il est surnommé le "Soundabout" et en Australie, le "Freestyle".
Pour moi, il reste "Ma berceuse" avec laquelle je m'endormais chaque soir, les écouteurs vissés sur les oreilles!
NB: Je tiens à préciser que je n'écris pas ce blog sur mes heures de travail même si mes billets sont diffusés en pleine journée ! Il est effectivement possible de les programmer à une heure souhaitée !
Se reconnaitront les délateurs malveillants (euphémisme)... Et je les laisse à leurs petites turpitudes malsaines et mesquines qui me rappellent des pratiques passées honteuses et bien peu glorieuses !