Souvenirs souvenirs... Jouets en tôle

"Souvenirs, souvenirs..."

Non je ne fais pas référénce à Johnny Hallyday s'égosillant sur son premier microsillon en 1960. Je pense plutôt à tous ceux qui dans leur enfance se sont amusés durant des heures en manipulant des jouets en tôle.

Question de générations !

“Dis papa, c’est quoi un jouet en tôle ?”, pourrait demander un enfant d’aujourd’hui. Un père très avisé répondrait : “C’est un jouet fait de fines feuilles de métal qui sont pressées à froid autour d’un moule en acier de la forme du futur jouet.” Il pourrait rajouter que cette technique autorise toute sorte de sujets : auto, avion, train, moto, bateau, gare, circuit automobile, personnage, soldat et autre robot.

Des jouets du xixe, stars du xxe siècle

Ces jouets apparaissent au xixe siècle, mais leur production s’intensifie au siècle suivant. Les modèles les plus anciens sont peints à la main ou au pochoir. Puis, les fabricants de la première moitié du xxe siècle adoptent le système d’impression en lithographie sur tôle. Les décors, les dessins et les couleurs trouvent alors un réalisme saisissant de précision : rayons de roues de moto, profils des passagers dans les véhicules, lettrines avec effet de relief… Les spécimens les plus sophistiqués s’accompagnent d’un éclairage intégré. Certains s’animent à l’aide de mécanismes, d’autres demeurent statiques.

Fabricants allemands et français

Originaires de France et d’Allemagne, les grands fabricants se nomment Gunthermann, Technofix, Fleishmann, CR (Charles Rossignol), Jep ou encore Cjr.

Dès 1922, Marcel Gourdet et sa Compagnie Industrielle du Jouet (CIJ) assoient leur réputation avec des reproductions miniatures de voitures Citroën : Torpédo B2, Coupé B14, Rosalie, etc. Connue sous le nom “Les jouets Citroën”, cette gamme s’interrompt en 1934. La société JRD prend la suite en 1937 et poursuit l’aventure Citroën. En 1963, elle abandonne la marque aux chevrons pour réaliser des Renault miniatures jusqu’en 1966.

L'ère japonaise

Entre-temps, les Japonais ont investi le marché. Depuis les années 1940, Bandaï, Modern Toys, Hero ou Ichiko exportent en Europe leurs Tin Toys : des jouets en tôle aux couleurs vives et aux décors abondants. Dès le milieu des années 1950, ces firmes marquent les esprits avec des robots mécaniques futuristes et des soucoupes volantes inédits en Occident. Ces pièces font désormais le bonheur des collectionneurs.